Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/160

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J’acceptai, entraîné par l’amabilité de la maîtresse et par les charmes de la suivante, dont je me proposois bien de tirer pied ou aile ; nous arrivâmes sur les quatre heures du soir à un charmant château, meublé avec élégance. Comme on étoit prévenu de l’arrivée de la maîtresse, nous trouvâmes grand feu partout ; mais surtout ce qui me charma, ce fut un jardin d’hiver, d’une grandeur très-raisonnable. Il étoit vitré ; une douce chaleur y régnoit, grace à plusieurs poèles qui échauffoient l’athmosphère, et qui, artistement faits, servoient de piédestaux à des statues de marbre, qui décoroient le jardin. Un parfum délicieux embaumoit l’air qu’on y res-