Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/183

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veillée jusqu’au moment où j’avois cueilli cette fleur précieuse.

Je passai cinq mois dans cette délicieuse demeure, qu’embellit pour nous une suite non-interrompue de plaisirs. Mes jours étoient consacrés à la promenade, à la chasse, à la pêche ; mes soirées aux plaisirs effrénés de madame de Senneville ; les nuits à la jouissance de l’ame et du bonheur dans les bras de la céleste Jeannette.

Un des premiers jours du mois de mai, nous avions passé Jeannette et moi une nuit délicieuse ; nous comptions bien qu’une longue suite de nuits semblables alloit s’écouler pour nous : nous descendons, à neuf