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Le père de Rose arriva à neuf heures et demie ; il apprit avec joie le bal qui avoit eu lieu, et surtout la quantité de vin dont il avoit occasionné la vente. Je me mis à table avec ces bonnes gens, et après un très-bon souper, pendant lequel Rose me causa quelques distractions, je fus chercher, dans un excellent lit ; un repos dont j’avois véritablement besoin.

Je croyois ne faire qu’un somme toute la nuit ; mais Rose en avoit décidé autrement : sur les deux heures du matin, elle entra dans ma chambre, et se fourra, sans cérémonie, dans mon lit ; je lui en voulus presque, car un songe heureux venoit de remettre Félicité

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