Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/254

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pris, les caresses les plus brûlantes me furent prodiguées ; c’est à cette occasion que je connus la douceur d’un baiser sur la bouche, et le plaisir que fait éprouver l’union de deux langues amoureuses.

L’aimable frère Ange auroit bien voulu me prendre mon pucelage sur-le-champ ; mais une voiture publique est un endroit trop incommode pour une opération de cette nature.

Il se contenta donc de me faire éprouver un genre de jouissance, nouveau pour moi ; il me fit avancer le cul sur le bord du siège, me troussa, me fit mettre les pieds sur les sièges des portières, les genoux