Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 49 )


à lui dire. Pouvant à peine me soutenir sur mes jambes, je remontai dans ma chambre, et me jetai sur mon lit, et un sommeil réparateur versa à pleines mains ses pavots sur ma tête.

Je dormois depuis à-peu-près une heure, lorsque je fus reveillé. C’étoit madame D......y qui m’apportoit elle-même des restaurans dont elle savoit que je devois avoir un grand besoin. Un consommé, une perdrix froide et d’excellent vin de Pomard. Voilà ce qui composoit mon modeste déjeûné ; je le mangeai en homme qui l’avoit bien gagné, c’est-à-dire, en affamé.

Pendant mon repas, madame D......y me prodigua les plus doux

E 3