Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/97

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qui le fit tomber sans connoissance au milieu de la rue. Deux gardes se jetèrent sur mes mains ; toute la bande délibéra s’il n’étoit pas nécessaire de me mettre les menottes ; cependant, par égard pour mon sexe, on n’en vint point à cette extrémité : les deux plus forts s’emparèrent de moi, et nous fûmes conduits au corps-de-garde de la barrière des Sergens.

Le corps-de-garde étoit déjà occupé par une douzaine de filles qui avoient été arrêtées comme nous. On nous conduisit à pied à St.-Martin. Le vendredi suivant, nous passâmes à la police ; nous fûmes condamnés..... Voilà l’Enfant du Bordel à l’hôpital.