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il y a quelques années les délices d’une scène secondaire de province. On se disait alors : « Nous ne la conserverons pas, son rare talent l’appelle dans une grande ville. » C’est ce qui est arrivé. Mme Daynes, chanteuse agréable, comédienne intelligente, réussissant dans tous les genres, est de ces artistes qui peuvent se demander : « Quo non ascendam ? » car le dernier mot n’est pas dit sur elle.

Je terminerai ce chapitre en signalant l’ennui qui résulte pour le public dans les deux théâtres de n’entendre l’orchestre que quand il y a opéra ; un maigre quatuor est une bien pauvre introduction à une représentation dramatique ; une belle ouverture exécutée pour ouvrir la séance coûterait un peu de travail à l’orchestre du Grand-Théâtre, et celui des Variétés, moins nombreux, a cependant encore quelques ressources qui ne sont pas à dédaigner. Je ne veux pas oublier son chef, M. Daynes, dont j’ai apprécié ailleurs qu’ici la modestie et l’habilité. »