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PRÉFACE


Nous ne pouvions pas faire rentrer dans le cadre de quatre brèves conférences, l’analyse des dispositions multiples et complexes que renferme le traité de paix du 28 juin 1919. Toute tentative de cette sorte eut été vaine et n’aurait abouti qu’à un résumé rapide, sec et dénué d’intérêt. Notre objet a été tout différent nous avons considéré ce traité sous l’angle particulier du droit, nous contentant du reste, de l’étudier dans ses traits les plus généraux en ce faisant, nous avons essayé de montrer que son imperfection la plus grande, tient peut-être à ce que, en le dressant, on n’a tenu presque aucun compte de la pratique coutumière des nations en cette matière.

Il n’est plus personne qui ne reconnaisse aujourd’hui les lacunes et les défauts du traité de paix. Pour nous, Français, son vice le plus grand, est qu’il n’a pas tenu un compte suffisant des sacrifices et des légitimes aspirations de la France. Ce reproche n’est pas le seul que nous ayons à lui adresser, et nous insisterons également sur ce fait que le traité de paix tel qu’il nous est présenté n’est pas un véritable traité de paix, un traité