Page:Pilot - Chartreuse de Prémol, Drevet, 1882.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 47 —

Des étrennes étaient pareillement données aux frères et aux domestiques de la maison ; elles consistaient en tabac, tabatières, briquets, couteaux, etc[1]. Une somme de 3 livres argent est même portée sur le compte de l’année 1737, comme étrenne aux domestiques le jour du carnaval.

Nous reproduisons ici un règlement daté de 1762, fait en tournée de visite du monastère de Prémol par les pères visiteurs :

« Selon l’ancien usage, le V. Père dom Procureur aura la bonté de donner, au jour de l’an, un bâton de tabac du poids ordinaire aux trois frères qui en usent.

Le frère Antoine étant dépourvu actuellement de chemises, nous souhaitons qu’on lui en donne six pour lui faire un fonds qu’il pourra entretenir au moyen de celles qu’on donne aux frères tous les ans.

Aux fêtes du Très-V. dom vicaire et de la V. mère prieure, on fera venir plus de poisson que dans les autres temps et on donnera à chaque fête un pain de sucre de 4 livres pesant à la V. sœur cellérière.

La quantité de pois et de lentilles qu’on donne actuellement ne pouvant pas suffire, le V. Père dom Procureur aura la bonté de la doubler.

Pour qu’on sache à quoi s’en tenir pour l’usage qu’on fera du poisson qui arrivera, on prendra des mesures pour que les poissonniers avertissent le V. Père dom Prieur ou dom coadjuteur à son absence,

  1. Pour les étrennes des domestiques et celles des frères, en tabac, tabatières, couteaux, etc. (Compte de 1743.)