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permît de vivre en communauté, suivant les statuts de leur ordre. Elles s’établirent d’abord à l’Osier, près de Parménie. Ce lieu leur souriait à cause du voisinage d’un site où avait existé une Chartreuse fondée en 1252, par la maison de Prémol, qui comptait alors à peine dix-huit ans d’existence. Tenant ensuite à se rapprocher de la Grande-Chartreuse, elles se fixèrent, en 1821, à Beauregard, sur la commune de Coublevie. Leur congrégation a été approuvée et autorisée par une ordonnance royale du 17 janvier 1827. Ajoutons que, pour mieux se rattacher à l’ancienne communauté de Prémol, ces nouvelles fondatrices en ont fait exhumer les restes de quelques-unes de leurs compagnes, du siècle passé, qu’elles ont transférés dans leur cimetière particulier, afin qu’ils servent, comme d’un trait d’union, entre les Chartreuses d’autrefois et celles d’aujourd’hui.

Quelques mots sur la Chartreuse de Beauregard, faisant, en quelque sorte, suite à celle de Prémol.

Les anciennes religieuses de Prémol, qui concoururent à la fondation de la nouvelle communauté de Chartreuses de l’Osier ou de Beauregard, furent : Jeanne-Cetinie de Morthon[1] ; Marianne-Rosalie de

  1. Elle mourut le 12 janvier 1820, juste à l’époque de la réunion des anciennes religieuses à l’Osier, dont elle ne put ainsi faire partie.