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Sonnet Orphique
ui, j’étais né pour les temps helléniques,
Et pour chanter de Corinthe à Pharos,
Poète habile aux strophes harmoniques,
Les dons sacrés et les vertus d’Éros !
Ma bien aimée, en filant mes tuniques,
Aurait suivi le vol des albatros,
Et, citoyen vainqueur aux jeux gymniques,
J’aurais offert ma couronne à Scyros.
A ma patrie, à l’île bleue et blonde,
Où j’aurais eu, baignant son pied dans l’onde,
Une maison bâtie en marbre blanc.