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Page:Pimodan - Les Sonnets, 1898.djvu/245

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AVRILS

Où sont, hélas ! où sont les neiges des antans ?
L’homme se rue à la survie encore offerte,
Et jusqu’au souvenir de la douleur soufferte
Bien loin s’est envolé sous les derniers autans.

Des brises, des parfums font les seins palpitants…
C’est le piège tendu par la fenêtre ouverte ;
Le réveil, c’est la plaine inflexiblement verte,
C’est triomphal, joyeux, cruel, le « doux Printemps »…