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C’est un poids sur mon cœur : je veux m’en soulager.
Je subis des affronts, mais c’est pour m’en venger ;
Écoute… Pincecul m’a fait plus d’une injure…
Son père, sur mon nom jetant la flétrissure,
Avait baisé ma mère… Et puis encor je sais
Que de mon père il s’est un jour débarrassé
Par un coup de surin… Depuis, de Pinolie,
Ma femme, Pincecul a fait une rouchie !…
Moi, j’ai, pour me venger de tous ces attentats,
Fait croire que j’étais au nombre des castrats.
Je fus on ne peut mieux servi par cette idée…
Plus tard tu sauras tout… Sois bien persuadée
Seulement, aujourd’hui, que ce n’est qu’un moyen
Pour aider ma vengeance, oui, mais qu’il n’en est rien…

(Il se déboutonne.)

Regarde, Serrefesse, et deviens par la vue,
Même par le toucher, tout-à-fait convaincue !…

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