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que j’ai voulu établir : les bienfaiteurs doivent des égards à ceux qu’ils ont obligés ; et ceux-ci contractent des devoirs indispensables. On ne devroit donc placer les bienfaits qu’avec discernement ; mais du moins on court peu de risque à les répandre sans choix, au lieu que ceux qui les reçoivent prennent des engagemens si sacrés, qu’ils ne sauroient être trop attentifs à ne les contracter qu’à l’égard de ceux qu’ils pourront estimer toujours. Si cela étoit, les obligations seroient plus rares qu’elles ne le sont ; mais toutes seroient remplies. J’ajouterai que si chacun faisoit tout le bien qu’il peut faire, sans s’incommoder, il n’y auroit point de malheureux.
FIN DES CONSIDÉRATIONS SUR LES MŒURS.