Page:Pinvert - Jacques Grévin, 1899.djvu/344

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 330 —

témoin le soupor d’Arcucil et la pompe du bouc de Jodelle, allusion à une « affaire déjà vieille, dans laquelle les réformés affectaient de donner à Ronsard le rôle d’un adepte du polythéisme. Ronsard releva ces diverses allégations dans sa Hesponse aux injures et calomnies de je ne sray quels prédicantereaiix et miitistrcaux de Gettèoe… Ses ennemis l’ont appelé prêtre ; il lesappelle prédicants. D*une main robuste, il secoue l’échafaudage des médisances et des outrages élevés contre lui. Sur le ton d’une pitié douloureuse et hautaine, il retorque h l’auteur ou aux auteurs du Temple les malveillantes insinuations de ce factum. Je dis l’auteur ou les autîiurs, car tous les traits de Ronsard ne semblent pas viser un seul et même personnage. Mais n’est-ce pas à Grévin qu’il s’adresse en ces termes où perce encore un reste de tendresse ?

Toutefois contemplant ta taille longue et droite,
Ta main blanclie et polie, et ta personne adroite,
Te cognoissant gaillard, honneste, gracieux’…

Qu’on se rappelle La Roque : « Un grand homme vêtu d’une robe à l’antique… » Les deux portraits offrent plus d’un trait de ressemblance. En tout cas, c’est bien à Grévin qu’en veut Ronsard quand il crie à son adversaire que celui-ci ne peut avoir d’autre ambition que celle d’un élève, et qu’il n’a jamais fait que des vers « répétasses* « de ceux du grand poète « que la France renomme ». Où êtes-vous, beaux jours des admirations et des congratulations réciproques ?

Enfin, voici, d’après une étude bibliographique et littéraire de M. Ch. Read, une nouvelle pièce qu’il convient de joindre h ce curieux dossier. Il s’agit encore d’un poème, intitulé : Réplique sur la response faite par messire Pierre Ronsard, jadis Poëte et

. Ronsard, éd. P. Bl., VII, lOi, v. 7-0.

. Ihid., , V. 14. Cf. 127), v. 11 ; 128, v. 0-15.