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Page:Piron - Œuvres complettes, 1776, tome 1.djvu/231

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Scène II

GERONTE, CHRISALDE, PASQUIN.

CHRISALDE

Qu’est-ce donc ? Vous avez l’air tout mélancolique.
Pas un, je le vois bien, n’a voulu d’Angélique.
Vous avez répondu trop tôt de leurs aveux.

PASQUIN

Qui répond paye ; il n’a qu’à l’épouser pour eux.

GERONTE, un peu fâché

Pasquin, cherche mes fils. Vas ; Damis & Valère,
Sont, je crois, près d’ici, chez Éraste leur frère.
Cours, frappe, entre, & leur dis que, sans perdre de temps,
Ils viennent tout-à-l’heure ; & que je les attends.

PASQUIN

J’attends, moi, que bientôt ce feu se ralentisse.
De vos fils, en tout cas, je vous ferai justice ;
Oui, moi-même ! Voyons si vous vous soutiendrez :
Mais je serai le maître ; ou vous le deviendrez.

GERONTE

Fais ce que l’on te dit ; sors.