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Page:Piron - Œuvres complettes, 1776, tome 1.djvu/239

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Temps pardu ! Je n’ons fait tretous que de l’iau claire.

GERONTE

Qu’est-il arrivé ?

GRÉGOIRE

Ça va vous mettre en chaleur ;
Escusé, si je sis messagé de malheur.

GERONTE

Il me fait craindre pis qu’il n’a peut-être à dire.

GRÉGOIRE

Ah ! Craigné hardiman ; & bouté tout au pire.

GERONTE

Parle donc, si tu veux ; je me fâche : entends-tu ?

GRÉGOIRE

Ce qu’ous allé savoir, vous fâchera bian pu.

GERONTE

Finiras-tu ? Bourreau ! Ma patience est lasse.

GRÉGOIRE

J’avions eune maison : gnien’a pu que la place.
Le feu viant d’y passé.

PASQUIN

Le feu !

GERONTE

Quoi ! Ma maison ?…

GRÉGOIRE

N’est pu qu’eun gros monciau de cendre & de charbon !