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Page:Piron - Œuvres complettes, 1776, tome 1.djvu/262

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PASQUIN

Mais j’ai l’esprit bien fait ; & cet esprit…

NÉRINE

Radote.

PASQUIN

Ma pleine confiance en toi…

NÉRINE

N’est qu’une sotte.

PASQUIN

Mais je ne te crois pas coquette.

NÉRINE

Et pourquoi non ?

PASQUIN

Tu médirois de toi vainement sur ce ton ;
Et ce bon paysan d’ailleurs, outre son âge,
N’est pas d’une tournure à donner de l’ombrage.
Compte enfin sur mon cœur, comme moi sur le tien ;
Et, sur nos trois rivaux, ramenons l’entretien.
Se louent-ils de tes soins & de leurs tentatives ?

NÉRINE

Ah ! très fort.

PASQUIN

Qu’as-tu fait de leurs tendres missives ?

NÉRINE

Un usage qui va les rendre bien camus.