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Page:Piron - Œuvres complettes, 1776, tome 1.djvu/291

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À Pasquin, qui lui fait signe de se taire.

Oh ! Non ; tians, c’est folie !
ça me fend trop le cœur ! & je veux me hâter…

PASQUIN

De quoi faire ? En parlant trop tôt, de tout gâter ?
Je connois mieux que vous monsieur & ses foiblesses ;
Et ne connois pas moins ses fils & leurs souplesses ;
Il ne pourra près d’eux nous garder le secret ;
Ils se rapatrieront ; & nous n’aurons rien fait.

GERONTE

Que méditez-vous donc ?

GRÉGOIRE

Tout ira comme eun charme ;
Mais ne lanterné pa ; haïssé-lé don farme !
Ne fezon pa le gniois ! Dame itou, comme on di,
Je nous serion baillé bian du mal à crédi.
Ne ririois vous pas bian si cé varmine ingrate,
Euz & tout leux frusquin retombion sous vo patte ?

PASQUIN

Bon ! Ce sont ses chers fils !

GERONTE

Il ne leur est plus dû,
Ce nom, que pour jamais les ingrats ont perdu.
Sans pitié ! Sans pudeur…

GRÉGOIRE

Hon ! La maudite graine !