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ÉRASTE
Je vous en livre autant.
La comtesse en ce lieu va se rendre à l’instant ;
Et, puisqu’il faut parler, & que les moments pressent,
Elle est l’astre adorable à qui mes vœux s’adressent.
VALÈRE, ricanant
Mais tu l’aimes donc bien ?
ÉRASTE
Et me crois même aimé.
VALÈRE
Sérieusement ?
ÉRASTE
Oui.
VALÈRE
Parbleu ! J’en suis charmé.
Oh ! Bien, cesse pourtant d’aller sur mes brisées ;
Et prends une autre fois un peu mieux tes visées.
Tout ce qui t’a flatté n’étoit qu’un jeu malin.
Tiens, lis : reconnois-tu ce billet de ta main ?
Nérine m’en a fait tantôt le sacrifice.
Vois ta honte & ma gloire : & tôt, qu’on déguerpisse !
ÉRASTE
La scélérate !
VALÈRE
Adieu. Fais place à ton vainqueur.
DAMIS, à Valère
J’ignorois son amour. Vous êtes né moqueur ;