Scène V
Fi, le vilain, qui me renie ! Encor
Si c’étoit pour un comte, ou queuque autre milor !
Mais pour se dire issu d’où ? De qui ? D’eune race
Don tout le reluisan ne vau pa note crasse.
Ma foi non ! Maintenant je pense, en vérité,
Que ce que j’en ai dit c’est par humilité.
Va te caché, aveuc ta sotte suffisance !
Vla don pourquoi mon drôle évitoit ma présence !
Tu rougis du saro don ton père est couvar !
Eh ! Va, va, mon saro vau bian ton habit var.
Et pis, devan lé jans, je fon le bon apôte !
Tené, le brave enfan, qui veu parlé dez-aûte !
Eh ! Je vous ai bien dit que je ne valois rien.
Oui, je suis un maraud, un misérable, un chien,
Digne… je ne sais pas de quoi ! De cent nazardes.
Je serai contre moi désormais sur mes gardes.
J’étois garçon d’honneur, si jamais il en fut ;
Mais près de nous le diable est toujours à l’affût.