Page:Piron - Œuvres complettes, 1776, tome 2.djvu/160

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Un plus long entretien, ami, nous pourroit nuire.
Sors ; je cours te rejoindre au sortir de ces lieux,
Apprendre à nos amis à te connoître mieux,
Te redonner entre eux le rang que tu mérites,
Concerter notre marche, en mesurer les suites,
Et t’indiquer, en cas de revers imprévus,
Les moyens d’y pourvoir et de n’en craindre plus.


Scène IV


gustave

Mes yeux vont lire au fond du cœur d’Adélaïde…
Je tremble… voilà donc ce Gustave intrépide,
Qui vient changer la face et les destins du nord !
Ce guerrier redouté, qui, méprisant la mort,
Jusque dans son palais, vient braver Christierne,
Un mouvement jaloux l’abat et le consterne !
De quoi jaloux, encor ? J’en rougis ; mais, hélas !
Tendre, et toujours absent, quels soupçons n’a-t-on pas ?
Quelqu’un paroît… Gardons que ce trouble n’éclate !