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Page:Piron - Œuvres complettes, 1776, tome 2.djvu/218

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Sans vous deux mes lauriers devenoient superflus.
Je vous vois ; je respire. Il ne me reste plus,
Pour goûter sans mélange une faveur si chère,
Que de m’en applaudir dans les bras de ma mère.
Voyons-la. Quelle joie, après tant de malheurs !…
Mais que m’annonce-t-on ? Je ne vois que des pleurs !
Vous qui la secouriez, répondez-moi, Sophie…
Casimir… Tout se tait… Ah ! Ma mère est sans vie.

adélaïde

Léonor voit le jour.

gustave

Et vous soupirez tous ?

adélaïde

Voyez quel sacrifice on exige de vous.

lui donnant le billet.

gustave

lit.

"Ou deviens parricide, ou fléchis ma colère.
Gustave, je t’accorde une heure pour le choix.
Songe à ce que tu peux, songe à ce que tu dois.
Ou rends-moi la princesse, ou vois périr ta mère. "
Le barbare en fuyant l’avoit en son pouvoir ?

casimir

Du haut de ce palais, seigneur, on peut tout voir :
Le poignard à nos yeux reste levé sur elle.

adélaïde

J’attends le même coup de ma douleur mortelle.