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Page:Piron - Poésies badines et facétieuses, 1800.djvu/105

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LE PSAUTIER.

CONTE.

« Du pieux roi David, que les psaumes sont beaux !
« Ma fille, en vous couchant, faites-en la lecture ;
« Éclairez-vous de ses flambeaux ;
« Votre âme sera toujours pure.
« Je vous prête mon grand psautier ;
« Plût à Dieu, ma chère Isabelle,
« Que vous le sussiez tout entier ! »
— Oui, maman. — Voici donc la belle
Qui prend le saint livre, et le met,
Sans trop grand désir de le lire,
Très-proprement sous son chevet.
Or, elle attendait un beau sire.
Il vint ; et les tendres ébats,
Agitant draps et couverture,