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Page:Piron - Poésies badines et facétieuses, 1800.djvu/146

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Entre, et dit qu’il foutra dix coups, tout d’une haleine.
Il essuie le conin de cette jeune sœur,
Et en trois coup de cul, lui cause une douleur
Qui fait verser des pleurs à la jeune innocente.
Le moine sans pitié, dans son ardeur brûlante,
La serre entre ses bras ; saisi d’un doux transport,
Sentant son vit pressé comme par un ressort,
Change en tendres soupirs, les pleurs de sa conquête ;
Et régala ce con, d’une si belle fête,
Que le cul de la nonne en sauta de fureur.
Le paillard darde au fond, la bénigne liqueur,
Et, suivant sans repos, l’amoureux exercice,
Douze coups, tous portant, son vit lui fut propice.
La douzaine finie on crut qu’à cette fois
Le moine bornerait le cours de ses exploits :
On allait opiner, quand ce nouvel Hercule,
Retournant le tendron, du premier coup l’encule,
sodomise deux coups, et deux fois déchargeant,
Il retire du cul, deux fois, son vit bandant !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Jusque-là, Brisemotte avait eu l’avantage,

Et le Chapitre allait lui donner son suffrage :
« — Le mien n’est pas pour lui, répond Père Frappart,
« Aux choix en question, je prétends avoir part.
« Et, sur lui, remporter une pleine victoire.
« Mon vit n’est pas si long, Pères, je veux le croire,
« Mais pour foutre… je veux lui damer le pion ;
« Je vais vous le montrer sur ce jeune garçon. »
Il dit : et sur-le-champ, déculottant le Frère,
Aux yeux des papelards paraît un beau derrière,
Il pousse vivement son vit sans le mouiller,
Sans effort et sans peine encule l’écolier.