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ODE À PRIAPE


« Si Piron a fait la fameuse Ode, il faut bien le gronder, mais l’admettre ; s’il ne l’a pas faite, fermons-lui notre porte. »
Fontenelle.
(Discours pour l’admission de Piron à l’Académie.)



Foutre des neuf Grâces du Pinde,
Foutre de l’amant de Daphné,
Dont le flasque vit ne se guinde
Qu’à force d’être patiné :
C’est toi que j’invoque à mon aide,
Toi qui, dans les cons, d’un vit raide
Lance le foutre à gros bouillons,
Priape ! soutiens mon haleine,
Et pour un moment dans ma veine
Porte le feu de tes couillons.