Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/421

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propos, nous nous mêlerons de politique ; et sur quoi que nous délibérions, nous serons plus en état de délibérer que nous ne le sommes à présent. En effet, il est honteux pour nous que, dans la situation où nous paraissons être, nous nous en fassions accroire, comme si nous valions quelque chose, nous qui changeons à tout instant de sentiment sur les mêmes objets, et cela, sur ce qu’il y a de plus important : tant est grande notre ignorance. Servons-nous donc du discours qui nous éclaire aujourd’hui, comme d’un guide qui nous enseigne que le meilleur parti à prendre est de vivre et mourir dans la culture de la justice et des autres vertus. Suivons la route qu’il nous trace, engageons les autres à nous imiter, et n’écoutons pas le discours qui t’a séduit, et auquel tu m’exhortes à me rendre, car il ne vaut rien, Calliclès.

FIN DU TROISIÈME VOLUME.