Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/477

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ARGUMENT


PHILOSOPHIQUE.


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TOUS les critiques veulent que le Lysis soit le pendant du Charmide. En effet, à ne considérer que l’extérieur, tout se ressemble dans ces deux dialogues. Dans l’un comme dans l’autre, c’est Socrate qui raconte lui-même une conversation qu’il eut autrefois dans une palestre. Le lieu de la scène est le même ; les deux principaux interlocuteurs de Socrate sont à-peu-près les mêmes : ici le beau Lysis, là le beau Charmide. La conversation a la même étendue, et des deux côtés elle n’aboutit ou semble n’aboutir à aucun résultat. Enfin une grâce presque égale respire dans les deux ouvrages. Voilà les