Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/266

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cule que les yeux attachaient à la nudité ; elle a montré qu’il n’y a qu’un homme superficiel qui trouve du ridicule autre part que dans ce qui est mauvais en soi ; qui cherche à faire rire, en prenant pour objet de ses railleries autre chose que ce qui est déraisonnable et vicieux, et qui poursuit sérieusement un autre but que le bien.

Cela est vrai.

Ne devons-nous pas décider d’abord entre nous si ce que nous proposons est possible ou non, et donner à qui voudra, homme plaisant ou sérieux, la liberté d’examiner si la femme est capable des mêmes exercices que l’homme, ou si elle n’en peut partager aucun avec lui, ou enfin si elle est capable des uns et incapable des autres, pour voir ensuite dans quelle classe il faut ranger les exercices de la guerre[1] ? N’est-il pas vraisemblable qu’en commençant aussi bien, on finira de même ?

Assurément.

Veux-tu que nous nous chargions de faire valoir les raisons de nos adversaires, pour ne pas assiéger une place sans défense ?

Rien n’empêche.

Voici donc ce qu’ils pourraient nous dire :

  1. Voyez la réfutation d’Aristote. Polit. I, 8, § 5 ; II, 1, etc., édit. de Schneider.