Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/364

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dire le bien est l’idée fondamentale, le caractère le plus essentiel de la divinité ; d’où il suit que tout ce qui est bien a Dieu seul pour auteur, et que les maux se rapportent à une autre cause. On trouve encore ici cette maxime du dixième livre des Lois, que les maux sont en plus grand nombre que les biens, maxime qui vicie l’optimisme de Platon, et conduirait à cette conséquence que Dieu n’est pas l’auteur de toutes choses ; tandis que dans le véritable optimisme, Dieu est l’auteur de tout, excepté des actions des êtres libres ; tous les vrais maux ne viennent que de nous ; le reste est bien absolument ou relativement, et la bonté et l’harmonie du tout dérivent de l’unité, de l’omniprésence et de la toute-puissance divine. — Voyez la note pages 470-474, du t. VIII, sur le dixième livre des Lois.


Page 119. — Par conséquent on ne peut pas trouver en Dieu un poète menteur. Bekker, p. 104 : Ποιητὴς μὲν ἄρα ψευδὴς ἐν θεῷ οὐκ ἔνι.

Stallbaum prétend que cette leçon est absurdissima et vere ridicula, et il adopte la conjecture de Markland, déjà adoptée par Ruhnken : ταύτῃ μὲν ἄρα ψεῦδος ἐν θεῷ οὐκ ἔνι, ce qui est une phrase très générale et extrêmement vulgaire ; tandis qu’en suivant la leçon de tous les manuscrits, on obtient une pensée