Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/451

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de soutenir les plus profondes études, ou s’ils se lassent et s’arrêtent comme ceux dont le courage s’abat dans d’autres exercices.

Oui, il faut les soumettre à cette nouvelle épreuve : mais quelles sont ces profondes études dont tu parles ?

Tu te souviens sans doute qu’après avoir distingué trois parties dans l’âme, nous nous sommes servis[1] de cette distinction pour expliquer la nature de la justice, de la tempérance, du courage et de la prudence.

Si je ne m’en souvenais pas, je ne mériterais pas d’entendre ce qui te reste à dire.

Te rappelles-tu aussi ce que nous avons dit auparavant ?

Quoi ?

Que, pour parvenir à une connaissance approfondie de ces vertus, il y avait une autre route bien plus longue, et qu’en la prenant on arriverait à cette connaissance ; mais qu’il y avait aussi moyen de rattacher la démonstration à ce qui avait été dit précédemment. Vous me dîtes que cela suffisait, et je fis une démonstration bien imparfaite, selon moi, sous le rapport de l’exactitude. Mais peut-être vous en êtes-vous contentés ; c’est à vous de le dire.

  1. Livre IV.