Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/531

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combattre, et gardiens de l’État, ils devaient recevoir annuellement des autres citoyens, comme salaire de cette protection, ce qu’exigerait leur entretien et leur subsistance, tandis qu’ils auraient à pourvoir à leur sûreté et à celle des autres.

Bien. Mais puisque tout a été dit sur ce point, rappelons-nous à quel propos nous avons tourné de ce côté, afin de reprendre notre première voie.

Cela est facile. Tu semblais avoir épuisé ce qui regarde l’État, et tu concluais à peu près comme tu l’as fait tout à l’heure, tenant pour bon l’État que tu venais de décrire, et l’homme qui ressemblerait à ce modèle ; quoique tu parusses avoir un modèle d’État et d’homme plus parfait encore ; mais, disais-tu, si cette forme de gouvernement est bonne, toutes les autres sont défectueuses ; et, autant qu’il m’en souvient, tu en comptais quatre espèces qui méritaient d’être examinées et comparées dans leurs défauts avec les individus dont le type répond à chacune de ces espèces, afin qu’après avoir examiné tous ces individus, et reconnu le caractère du juste et du méchant, nous pussions juger si le premier est le plus heureux, et le second le plus malheureux des hommes, ou s’il en est autrement. Mais dans le moment où je te priais de me dési-