Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/714

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mais il ne s'agit pas encore ici de la fin, mais de l'un des moyens. Par cette raison seule, il faudrait maintenir la nouvelle leçon qui a d'ailleurs pour elle la majorité des manuscrits.

PAGES 43 et 44. — Tu n'ignores pas que les hommes doués d'une conception prompte, d'une heureuse mémoire, d'une imagination vive, d'un esprit pénétrant, et des autres qualités analogues, ne sont pas ordinairement capables de joindre à la chaleur des sentimens et à l'élévation des idées l'ordre, le calme et la constance ; mais qu'ils se laissent aller où la vivacité les emporte, et ne présentent rien de stable. BEKKER, p. 309 : εὐμαθεῖς καὶ μνήμονες καὶ ἀγχίνοι καὶ ὀξεῖς καὶ ὅσα ἄλλα τούτοις ἕπεται, οἶσθ’ ὅτι οὐκ ἐθέλουσιν ἅμα φύεσθαι, καὶ νεανικοί τε καὶ μεγαλοπρεπεῖς τὰς διανοίας οἷοι κοσμίως μετὰ ἡσυχίας καὶ βεβαιότητος ἐθέλειν ζῆν…

Sur cette phrase, très controversée, je me range à l'avis de Heindorf, ad Theœt., p. 289, avis adopté par Stallbaum, et qui consiste à retrancher καὶ devant νεανικοί, et à l'ajouter devant οἷοι, ce qui donne le sens suivant : Quand on est ingénieux, vif, etc., on ne peut