Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/779

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Racine le père a faite de ce morceau sur la poésie ; mais il ne dit pas où il a vu et comment il s'est procuré cette traduction. Elle n'est imprimée nulle part, ou du moins elle a échappé à toutes mes recherches. Dans l'impossibilité de discerner ici ce qui est de Racine et ce qui est de Grou, j'étais condamné à traiter ce passage comme tous les autres, et à corriger la traduction existante, quel qu'en soit l'auteur, sur le texte de Platon.

PAGE 259. — Pour cette partie insensée de notre ame… BEKKER, p. 485.

Je lis avec Bekker et la grande majorité des Mss., τῷ ἀνοήτῳ… διαγιγνώσκοντι… γουμένῳ… εἰδωλοποιοῦντι… ἀφεστῶτι. Quoi qu'en dise Schleiermacher, εἰδωλοποιοῦντι est très vrai ; car c'est l'imagination, la folle de la maison, τὸ ἀνοήτον ψυχῆς, qui évoque les fantômes et les chimères ; voilà pourquoi elle est toujours bien loin de la vérité. Schneider conserve εἰδωλοποιοῦντι, mais il s'avise de lire ἀφεστῶσα au lieu de ἀφεστῶτι, bouleversant ainsi toute l'économie de la phrase, et trouvant le secret de s'éloigner à la fois de Schleiermacher et de Bekker.

PAGES 262-263… — Il faudra… accorder qu'Homère est le plus grand des poètes et le pre-