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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/783

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ἧττον et σχολαίτερον, tandis qu'évidemment μάλιστα et ἧττον se rapportent à λαμβάνοντας, et θᾶττον et σχολαίτερον à ἀποθνήσκειν. Les plus méchans meurent plus vite, etc.

PAGE 279. — BEKKER, p. 502.

Les difficultés philologiques de ce mythe ont été successivement éclaircies. Les plus anciens Mss. et les meilleures éditions donnant Ἦρος et non Ἧρος, j'ai rétahli Er au lieu de Her. De même il faut Ardiée et non pas Aridée. Au lieu de ἐκ τοῦ οὐρανοῦ, j'incline, avec Schleiermacher, à déplacer ἐκ avant τοῦ οὐρανοῦ pour le transporter avant τῶν δεσμῶν, bien que Schneider ait donné de la leçon ordinaire une explication spécieuse. J'adopte, avec Stallbaum et Schneider, contre Bekker et Schleiermacher, la leçon εἰκοστὴν λαχοῦσαν ψυχήν, d'après l'autorité de Plutarche (Symp. IX, 5), lequel certainement n'a pu inventer εἰκοστὴν ; d'ailleurs il y a plus bas ἐν μεσοῖς δέ, ἐν ὑστατοῖς, ὑστατήν.

Quant au mythe en lui-même, il est probable que, comme celui du Gorgias et celui du Phédon, il repose sur une donnée première que Platon n'a pas faite, mais qu'il aura librement arrangée. J'ignore quelle est cette donnée, mais j'en admets l'existence ; et il est même vraisemblable que Platon l'aura recueillie dans