Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/545

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THÉÉTÈTE.

Oui.

SOCRATE.

Et du beau et du laid, du bien et du mal ?

THÉÉTÈTE.

Il me paraît que ces objets surtout sont du nombre de ceux dont l’âme examine l’essence relative, en combinant en elle-même le passé et le présent avec le futur.

SOCRATE.

Arrête. N’est-ce point par le toucher, que l’âme sent la dureté de ce qui est dur, et par la même voie la mollesse de ce qui est mou ?

THÉÉTÈTE.

Oui.

SOCRATE.

Mais pour leur essence, leur opposition et la nature de cette opposition, c’est l’âme qui, les examinant à plusieurs reprises et les confrontant ensemble, essaie de nous les juger par elle-même.

THÉÉTÈTE.

Sans doute.

SOCRATE.

Il est donc des choses qu’il est donné aux hommes et aux bêtes de sentir, dès qu’ils sont