gine que c’est quelque autre chose que l’on sait et que l’on sent, ou que l’on ne sait pas, mais qu’on sent ; ou par rapport à ce que l’on sait et que l’on sent, lorsqu’on le prend pour une chose que l’on sait et qu’on sent de même.
Je suis encore plus éloigné de te comprendre qu’auparavant.
Écoute donc la même chose d’une autre façon. N’est-il pas vrai que connaissant Théodore, et ayant en moi le souvenir de sa figure, et connaissant de même Théétète, quelquefois je les vois, quelquefois je ne les vois pas ; tantôt je les touche, tantôt je ne les touche pas ; je les entends, et j’ai quelque autre sensation à leur occasion ; ou bien je n’en ai absolument aucune, mais je ne me souviens pas moins d’eux, et je les connais en moi-même ?
J’en conviens.
De tout ce que je veux t’expliquer, saisis d’abord ceci, qu’il est possible qu’on ne sente point ce qu’on sait, et aussi qu’on le sente.
Cela est vrai.