être seras-tu de mon avis ; ou bien quel parti prendras-tu ?
Je n’en prendrai pas d’autre.
Nous voilà en effet heureusement débarrassés de l’objection qu’on ne sait point ce que l’on sait ; puisqu’on possède toujours ce que l’on possède, soit qu’on se méprenne ou non sur quelque objet. Mais j’entrevois à présent un inconvénient plus fâcheux encore.
Quel est-il ?
Si c’est la méprise en fait de sciences qui fait juger faux.
Comment cela ?
D’abord, en ce qu’ayant la science d’une chose, on l’ignorerait, non pas par ignorance, mais à cause même de la science que l’on possède ; ensuite, en ce qu’on jugerait que cette chose est une autre, et une autre, celle-là. Or, n’est-ce pas une grande absurdité que l’âme possède en soi la science, et que cependant elle ne con-