Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/618

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THÉÉTÈTE.

Il paraît qu’oui.

SOCRATE.

Ainsi, nous n’avons, selon toute apparence, été riches qu’en songe, quand nous avons cru tenir la véritable définition de la science. Mais ne nous pressons pas de condamner. Peut-être n’est-ce pas cela qu’on entend par le mot explication, et faut-il choisir la troisième et la dernière des idées qu’a pu avoir en vue, disions-nous, celui qui a défini la science un jugement vrai accompagné d’explication.

THÉÉTÈTE.

Tu me le rappelles fort à propos : il en reste en effet encore une. La première était l’image de la pensée exprimée par la parole. La seconde qu’on vient de développer, la détermination du tout par les élémens. Et la troisième, quelle est-elle, selon toi ?

SOCRATE.

Celle que beaucoup d’autres attacheraient comme moi au mot explication, savoir, de pouvoir dire en quoi la chose sur laquelle on nous interroge diffère de toutes les autres.

THÉÉTÈTE.

Pourrais-tu m’expliquer ainsi quelque objet ?