Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/644

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qu’il y a de plus vrai et de plus beau. La blancheur la plus vraie et la plus belle n’est pas celle, dit Platon, qui renferme le plus de blanc souvent mélangé, mais celle qui est la blancheur la plus pure, c’est-à-dire, celle qui renferme le moins d’élémens étrangers. Il en est ainsi de tout le reste, et par conséquent du plaisir. Le plaisir pur ou dégagé de toute douleur, quoique en petite quantité, est plus du plaisir, est un plaisir plus vrai et plus beau que la plus grande quantité de plaisir composé et mélangé. La mesure du vrai et du beau est donc la pureté, non la quantité et la grandeur.

9° Voilà le plaisir dans toute sa pureté : cependant, même en cet état, il est essentiellement relatif, et, par conséquent, d’un ordre inférieur. Il y a deux sortes d’existences, l’existence absolue et l’existence relative. L’existence absolue vient d’elle-même, se rapporte à elle-même, se suffit à elle-même ; l’existence relative a besoin d’une autre pour