mène, à la diminution comme à l’augmentation, à l’altération, au changement, et à ce trouble perpétuel qui est la loi de toute nature relative et contingente ?
10° Si le plaisir est le souverain bien, il est le vrai principe directeur de l’existence : c’est à lui qu’il faut tout rapporter ; c’est sur lui qu’il faut tout mesurer ; c’est lui qui doit décider ce qui est bien et ce qui est mal, et si les attributs de l’âme, la force, la tempérance, l’intelligence, la liberté, le dévoûment sont bons ou mauvais, selon qu’ils sont pour lui ou contre lui. Dans ce système, le plaisir et la peine sont la condition et la mesure de la bonne ou de la mauvaise disposition de l’âme. Souffrir est un mal, fût-on le plus vertueux des êtres ; jouir est un bien, en fût-on le plus pervers.
Telle est l’origine, la nature, les formes différentes, les caractères essentiels, les conséquences, en un mot, tout le système du plaisir. Il résulte de cette analyse, que si le