Sans contredit ; et c’est en cela que consiste sa différence d’avec tout le reste.
Ce qu’il me paraît le plus indispensable d’affirmer du bien, c’est que tout ce qui le connaît, le recherche, le désire, s’efforce d’y atteindre et de le posséder, se mettant peu en peine de toutes les autres choses, hormis celles dont la possession peut s’accorder avec la sienne.
Il est impossible de ne pas convenir de tout ceci.
Examinons à présent et jugeons la vie de plaisir et la vie sage, les prenant chacune à part.
Comment dis-tu ?
Que la sagesse n’entre pour rien dans la vie de plaisir, ni le plaisir dans la vie sage. Car si l’un de ces deux états est le bien, il faut qu’il n’ait plus absolument besoin de rien : et si l’un ou l’autre nous paraît avoir besoin de quelque autre chose, il n’est pas le vrai bien pour nous.
Comment le serait-il ?