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juste mélange du fini et de l’infini produit la santé ?
PROTARQUE.
Sans contredit.
SOCRATE.
Que le même mélange, lorsqu’il se fait en ce qui est aigu et grave, vite et lent, phénomènes qui appartiennent à l’infini, imprime le caractère du fini, et donne la forme la plus parfaite à toute la musique ?
PROTARQUE.
À merveille.
SOCRATE.
Pareillement, lorsqu’il a lieu à l’égard du froid et du chaud, il en ôte le trop et l’infini, et y substitue la mesure et la proportion.
PROTARQUE.
Cela est certain.
SOCRATE.
Les saisons et tout ce qu’il y a de beau dans la nature ne naît-il pas de ce mélange de l’infini et du fini ?
PROTARQUE.
Sans difficulté.
SOCRATE.
Je passe sous silence une infinité d’autres