Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/833

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SOCRATE.

Pour ce qui est des noms qui expriment ces objets, n’est-il pas très juste de donner les plus beaux noms aux plus belles choses ?

PROTARQUE.

Oui.

SOCRATE.

Les noms les plus honorables ne sont-ils pas ceux d’intelligence et de sagesse ?

PROTARQUE.

Oui.

SOCRATE.

On peut donc les regarder dans la plus exacte vérité comme parfaitement appliqués aux pensées qui ont pour objet ce qui existe réellement.

PROTARQUE.

Assurément.

SOCRATE.

Ce que j’ai soumis tout-à-l’heure à notre jugement, ce n’est pas autre chose que ces noms-là.

PROTARQUE.

Pas autre chose, Socrate.

SOCRATE.

Bien. Et si quelqu’un disait que nous ressemblons à des ouvriers, devant lesquels on a mis la sagesse et le plaisir comme des matières qu’ils