dra nous redresse en ce moment, et dise mieux ; qu’il comprenne sous une seule idée la mémoire, la science, la sagesse, l’opinion vraie, et qu’il examine s’il est quelqu’un qui consentît à jouir de quelque chose que ce soit, étant privé de tout cela, non pas même du plaisir, quelque grand qu’on le suppose pour le nombre ou pour la vivacité, s’il n’avait aucune opinion vraie, touchant la joie qu’il ressent, qu’il ne connût aucunement quel est le sentiment qu’il éprouve, et qu’il n’en eût aucun souvenir dans le plus petit espace de temps. Dis-en autant de la sagesse, et vois si l’on choisirait la sagesse sans aucun plaisir, si petit qu’il soit, plutôt qu’avec quelque plaisir ; ou tous les plaisirs du monde sans sagesse, plutôt qu’avec quelque sagesse.
Cela ne se peut point, Socrate, et il n’est pas nécessaire de revenir si souvent à la charge là-dessus.
Ainsi ni le plaisir ni la sagesse ne sont le bien parfait, le bien desirable pour tous, le souverain bien.
Non, sans doute.
Il nous faut donc découvrir le bien ou en lui-