Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/850

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ce mélange, et que cette cause étant bonne y c’est par elle que le mélange est bon.

PROTARQUE.

On ne peut mieux.

SOCRATE.

Tout le monde, Protarque, est à présent en état de décider qui du plaisir ou de la sagesse a plus d’affinité avec le souverain bien, et a le premier rang aux yeux des hommes et des dieux.

PROTARQUE.

La chose parle d’elle-même : toutefois il sera mieux d’en apporter la preuve.

SOCRATE.

Comparons donc successivement chacune de ces trois choses avec le plaisir et l’intelligence : car il nous faut voir auquel des deux nous attribuerons chacune d’elles, comme lui appartenant de plus près.

PROTARQUE.

Tu parles de la beauté, de la vérité et de la mesure ?

SOCRATE.

Oui. Prends d’abord la vérité, Protarque ; et l’ayant prise, jette les yeux sur ces trois choses, l’intelligence, la vérité, le plaisir ; et après y