Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/877

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précision l’état de la difficulté ; par exemple, quelques pages plus haut : « Notre entretien n’a-t-il pas eu dès le commencement pour objet la sagesse et le plaisir, pour savoir laquelle de ces deux choses est préférable à l’autre ? est donc ici pris dans le sens du quod des Latins, quod nos in memoriam ideo revocamus ; ce qui fait de toute la phrase ἃ ἡμᾶς αὐτοὺς jusqu’à φὴς δὲ une vraie parenthèse. Il faut donc mettre avant un point en haut, et un autre aussi avant φὴς δὲ qui reprend et développe ἐκεῖνα.

Néglige-t-on cette ponctuation comme tous les éditeurs et Bekker lui-même, met-on une simple virgule avant , et un point en bas avant φὴς δὲ, on détruit la relation de φὴς δὲ à ἐκεῖνα, et on fait de ἃ ὑμᾶς αὐτοὺς, au lieu d’une parenthèse entre deux membres de la même phrase, une fin du premier membre, qui devient alors la phrase absolue. Et, dans ce cas, entre autres absurdités, on induit les traducteurs à rapporter à ἐκεῖνα, ce qu’ils ont tous fait, et ce qui donne le sens suivant : Grou (250) : Les meilleurs biens ne sont pas ceux-là, mais d’autres dont nous rappelons après souvent le souvenir et avec raison, afin de les mieux graver dans notre mémoire, en vue de l’examen que nous devons faire des uns et des autres. Ficin : Illa potius quæ sæpe numero in memoriam nobis sponte reducimus. Schleiermacher  : Ienes was vir auf ietz schon