Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/89

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tent peuvent-ils aussi rendre les jeunes [25a] gens meilleurs, ou ne le peuvent-ils pas ?

Mélitus.

Ils le peuvent aussi.

Socrate.

Et les sénateurs ?

Mélitus.

Les sénateurs aussi.

Socrate.

Mais, mon cher Mélitus, tous ceux qui assistent aux assemblées du peuple ne pourraient-ils donc pas corrompre la jeunesse, ou sont-ils aussi tous capables de la rendre vertueuse ?

Mélitus.

Ils en sont tous capables.

Socrate.

Ainsi, selon toi, tous les Athéniens peuvent être utiles à la jeunesse, hors moi ; il n’y a que moi qui la corrompe : n’est-ce pas là ce que tu dis ?

Mélitus.

C’est cela même.

Socrate.

En vérité, il faut que j’aie bien du malheur ; mais continue de me répondre. Te paraît-il qu’il en soit de même des chevaux ? Tous les hommes [25b]