Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/1020

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pas celle qui a pour objet les dieux, et ce que nous avons démontré avec tant de soin touchant leur existence et l’étendue de leur pouvoir ? Ne faut-il pas que l’on sache en ce genre tout ce qu’il est permis à un homme de savoir ; et si la plupart des habitans de notre cité sont excusables de se borner en ce point à ce que les lois leur en apprennent, n’est-il pas impossible de confier la garde de l’État à ceux qui ne se sont point appliqués à acquérir tout ce qu’on peut avoir de connaissances sur les dieux ? Et ne faut-il pas s’abstenir d’élever à la dignité de gardien des lois, de compter parmi les citoyens distingués pour leur vertu, quiconque ne sera pas un homme divin et profondément versé dans ces matières ?

CLINIAS.

Il est juste en effet de déclarer, comme tu dis, étranger aux belles choses celui qui n’aurait ni zèle ni intelligence pour celles-là.

L’ATHÉNIEN.

Sais-tu que deux choses nous conduisent à croire ce qui a été exposé plus haut touchant les dieux ?

CLINIAS.

Quelles sont-elles ?

L’ATHÉNIEN.

La première est ce que nous avons dit de l’ame, qu’elle est le plus ancien et le plus di-