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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/163

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parfaitement à un fils de Jupiter. J’espère qu’ayant été élevés l’un et l’autre dans des États si bien policés, vous consentirez sans peine à ce que nous nous entretenions ensemble pendant la route sur les lois et la politique. D’ailleurs il y a une assez longue marche, à ce que j’ai ouï dire, de Cnosse à l’antre[1] et au temple de Jupiter. Les grands arbres qui sont sur le chemin nous offriront sous leur ombre des endroits pour nous reposer, et nous mettre à l’abri de la chaleur de la saison. Il sera très à propos, à notre âge, de nous y arrêter souvent pour reprendre haleine, et, nous soulageant mutuellement par le charme de la conversation, d’arriver ainsi sans fatigue au terme de notre voyage.

CLINIAS.

Étranger, en avançant, nous trouverons dans les bois consacrés à Jupiter, des cyprès d’une hauteur et d’une beauté admirables, et des prairies où nous pourrons nous arrêter et nous reposer.

  1. L’antre où Jupiter fut élevé par des abeilles : Dictœo cœli regem pavere sub antro. Virg. Georg. IV. Le Scholiaste : C’est là que se célébraient les grands mystères de Jupiter et des Curètes.